Revue de presse – Juillet 2025

Cour des Comptes

La Cour des comptes communique sur le rapport qu’elle a rendu le 26 juin sur l’instruction en famille et la réforme de 2021. Elle y dresse un premier bilan de la réforme de l’instruction en famille instaurée par la loi du 24 août 2021. Sans surprise, le passage à un système d’autorisation préalable a entraîné une forte baisse du nombre d’enfants instruits à domicile : de plus de 72 000 en 2021‑2022, ils ne sont plus que 30 644 en 2024‑2025. La Cour des comptes souligne des progrès dans l’organisation et l’efficacité des contrôles, mais pointe encore des lacunes : pratiques hétérogènes selon les académies, contrôles pédagogiques parfois insuffisants et coopération limitée avec les mairies. Le rapport recommande d’harmoniser les pratiques, de renforcer le suivi pédagogique et d’améliorer la transparence des résultats scolaires des enfants concernés.


Les articles sur ce sujet commentent ce rapport sous des angles différents. Les familles favorables à l’IEF dénoncent une restriction de leur liberté éducative, sous prétexte de protection des enfants.

Mobilisations à Nîmes

À Nîmes, les familles IEF dénoncent les refus excessifs de leurs demandes d’autorisation. Le nombre d’enfants autorisés a fortement diminué (estimé à environ 200 contre près de 750 quatre ans plus tôt), et beaucoup de dossiers sont rejetés sans justification personnalisée et sur des critères uniformes : les refus sont formulés en « copier‑coller » pour des enfants aux profils très différents. Cela suscite incompréhension et frustration chez les parents. Ce mécontentement a conduit à des mobilisations locales et à des rassemblements devant la DSDEN de Nîmes, demandant des explications et un réexamen des procédures.
Ces familles revendiquent un retour au régime déclaratif, plus respectueux de la liberté pédagogique, et réclament davantage de souplesse et de transparence dans l’octroi des autorisations IEF.

Tribunal

Le tribunal administratif de Besançon a jugé douze recours introduits par des parents de Doubs et de Haute‑Saône sollicitant l’autorisation d’instruire leurs enfants à domicile pour l’année 2025‑2026. Neuf demandes ont été rejetées, la juridiction estimant notamment que la « situation propre de l’enfant ». n’est pas prouvée. Malgré ces décisions défavorables, certains parents décident tout de même de poursuivre l’IEF.

Médiateur de l'Education Nationale

En 2024, le nombre de saisines adressées au médiateur de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur a atteint environ 23 700, marquant une hausse de 16 % en un an et de 50 % en cinq ans. Cette évolution résulte notamment d’une visibilité accrue de la médiation. Parmi ces saisines, 500 concernaient l’IEF en 2024, contre 300 en 2023, reflétant l’arbitraire liées à la mise en place du dispositif d’autorisation préalable en 2022. La médiatrice, Catherine Becchetti‑Bizot, souligne que la plupart des recours liés à l’IEF émanent de la catégorie juridique floue de la « situation propre de l’enfant » et mettent en lumière des disparités de traitement entre départements. 

Evitement scolaire

Une convention départementale vise à renforcer le suivi des enfants soumis à l’obligation scolaire et à repérer les situations d’évitement, c’est-à-dire les cas d’enfants non inscrits et sans autorisation d’instruction en famille.

Témoignages

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