Un amalgame en chasse un autre

Un amalgame chasse l’autre

Il a fallu près de 9 ans pour que commence à se dissiper l’amalgame entre l’instruction en famille et l’appartenance sectaire(*). Ce début de clarification se fait au prix d’une vigilance et d’une mobilisation constante des associations de familles non-scolarisantes, le plus souvent dans l’urgence de nouvelles dispositions législatives qui répètent à l’envi cet amalgame.

Le dernier élément de cette mobilisation a été la pétition « Education : non au licenciement des parents ». Cette pétition, à l’initiative notamment de Led’a, a été créée dans l’urgence de la menace d’une disparition de l’instruction en famille. Le canal principal de diffusion de cette pétition a été Internet. Par ce biais, des groupes politiques ou religieux se sont fait l’écho de cette mobilisation. Leur soutien n’a jamais été sollicité par le conseil de Led’a. Cela n’a pas empêché certains détracteurs de Led’a et de l’instruction en famille de s’empresser d’amplifier cet écho non sollicité et de créer un nouvel amalgame grotesque dans son outrance affirmant que Led’a entretiendrait des relations avec l’extrême-droite, l’ultra-libéralisme et les néo-conservateurs américains.

Led’a n’est le porte-parole d’aucun mouvement politique, confessionnel ou pédagogique. Les objectifs de Led’a figurent dans une déclaration de philosophie librement accessible sur son site public. Il est notamment dit dans cette déclaration que « l’association encourage le respect du rythme, des centres d’intérêt et des aptitudes propres à chaque enfant ; à préserver la curiosité naturelle de l’enfant, les apprentissages librement choisis ; les rencontres et les échanges avec des personnes de tous âges et de tous horizons, dans leur milieu de vie ; l’entraide et la coopération. Elle pense qu’il est important de permettre à l’enfant d’être acteur de sa vie, de s’ouvrir sur le monde et d’y trouver sa place. Cette démarche repose sur la confiance en l’enfant, ainsi que sur la conscience de la richesse des échanges entre adulte et enfant et des remises en question qu’ils peuvent amener. »

Toute autre motivation quant à l’instruction en famille, notamment religieuse ou politique, relève de la stricte initiative et de la stricte responsabilité des familles et Led’a ne saurait cautionner une défense de l’instruction en famille qui se base sur une volonté de fermeture, d’exclusion et de rejet de l’autre.

L’essaimage des accusations diffamatoires qui ont été portées contre Led’a sur un grand nombre de sites et de blogs rend difficile une réponse à chaque accusation. Nous ne pouvons pas cependant laisser celles-ci sans réponse. Nous tenons donc ici à affirmer avec la plus grande clarté notre refus de l’extrémisme politique et religieux. Nous dénonçons également avec la plus grande fermeté l’assimilation malhonnête du combat de longue date de l’association Les Enfants d’Abord en faveur de l’instruction en famille à celui de groupes ou organisations dont les motivations ne relèvent pas de la défense de la liberté d’instruction telle que nous l’entendons dans notre déclaration de philosophie.

Le conseil de Led’a

(*) « il faut se garder de considérer que les parents qui éduquent leurs enfants à domicile ou les établissements privés hors contrat relèvent de la sphère des activités de nature sectaire. », Miviludes, Rapport 2006, 24 janvier 2007, p. 257

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