Après avoir sollicité à plusieurs reprises le ministère de Éducation nationale et saisi la CADA, nous avons finalement reçu les rapports 2016-2017 et 2018-2019 par voie postale bien tardivement.
– En 2016-2017 ; 30 139 enfants sont instruits dans la famille
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10 613 enfants se situent dans la tranche d’âge 6-10 ans soit 35,2% ;
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19 526 enfants se situent dans la tranche d’âge 11-16 ans soit 64,8%;
– En 2017-2018 : 35 965 enfants instruits dans la famille :
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13 215 enfants se situent dans la tranche d’âge 6-10 ans soit 36,7%;
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22 750 enfants se situent dans la tranche d’âge 11-16 ans soit 63,3%.
La lecture des rapports nous confirme ce que nous savions déjà, l’Éducation nationale dispose déjà d’un cadre légal pour parer à toute dérive :
– Les foyers instruisant en famille sont contrôlés (63,6% en 2016-2017; 87% en 2018-2019)
– Les écoles dites « de fait » sont identifiées ( 11 cas en 2016-2017, 8 cas en 2018-2019), et signalées au procureur si nécessaire (5 cas en 2016-2017; 6 cas en 2018-2019). NB : Une école « de fait » est constituée dès lors que deux familles se réunissent pour étudier le socle commun des connaissances et de culture.
– Lorsqu’un enfant est considéré en danger ou en risque de l’être, les services de l’Éducation nationale transmettent une IP (information préoccupante) au conseil départemental ( 59 cas, soit 0.2% en 2016-2017 ; 32 cas, soit 0,09%. en 2018-2019).
On comprend mieux la pudeur de l’éducation nationale qui a mis tant de temps à nous adresser ce document administratif.
PAS une ligne sur un risque sectaire, PAS PLUS concernant la radicalisation, et encore MOINS sur les fantômes de la République.
Évidemment, un tel document nous aurait permis de contester un peu plus les arguments de Blanquer devant le Conseil Constitutionnel. Cela aurait à tout le moins donné raison à une partie de ces rapports. Il y est écrit en effet que les familles sont procédurières, défendues par les associations comme principales difficultés rencontrées par les services de l’EN. On comprend en filigrane la cause principale de la loi liberticide de Blanquer : fluidifier les contrôles de ses services. Des familles qui défendent leurs droits dans un pays démocratique : quel toupet ! En rang, et je ne veux voir qu’une tête.
Vous pouvez les télécharger sur le site de LED’A :