Sur RTL, le 13 octobre, Jean-Michel Blanquer, interrogé par Thomas Sotto sur l’instauration de couvre-feu dans le cadre de l’épidémie de Covid 19, déclarait : « Franchement ce serait prématuré de vous répondre sur une mesure qui n’a pas été prise .(…) Je ne vais pas commenter quelque chose qui n’est pas fait ». Une pudeur dont il ne s’embarrasse pas lorsqu’il est question de l’instruction en famille qu’Emmanuel Macron a décidé d’interdire dès la rentrée 2021 dans son discours sur les séparatismes du 02 octobre dernier. À la minute 9 de cette même interview : https://www.rtl.fr/actu/politique/blanquer-annonce-sur-rtl-avoir-radie-un-conseiller-principal-d-education-pour-proselytisme-7800903166 , le ministre de l’Éducation indique que cette mesure d’interdiction est « définitive ». Et ajoute, péremptoire, que « la scolarisation obligatoire est un grand progrès ».
L’association LED’A (Les Enfants D’Abord), qui ne partage pas cet avis et dispose d’études scientifiques étayées en ce sens, rappelle au ministre Blanquer que le principe de la séparation des pouvoirs n’est pas une option dans notre démocratie. Une incantation n’a pas force de loi, même proférée par le chef de l’État. Pour qu’une loi s’applique, faut-il encore qu’elle existe. Pour cela, elle doit être présentée devant nos deux Assemblées, et que les parlementaires décident de l’adopter, préambule à sa promulgation. Pour l’heure, l’exécutif se paie de mots et se montre bien prompt à interdire une liberté publique TOUJOURS inscrite dans le marbre de la loi depuis 1882, en nous parlant de progrès. Pour le ministre Blanquer, c’est comme si c’était fait. Sur le site Eduscol, le vademecum dédié à l’instruction en famille, l’IEF est déjà enterrée : https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Actualites/30/6/VDM_IEF_1338306.pdf .
Des cas de radicalisation exceptionnels
Ce même vademecum qui date d’octobre 2020, indique à la page 38 dans son chapitre 11 :
« Les cas d’enfants exposés à un risque de radicalisation et repérés à l’occasion du contrôle de l’instruction au domicile familial sont exceptionnels. » Faut-il en déduire que l’exécutif a choisi de répondre à l’exception pour supprimer les libertés de l’ensemble de la population. Ce serait remplir les objectifs des adversaires de notre démocratie.
Garde-fou, le Sénat a déjà répondu à cette question dans son rapport sur la radicalisation islamiste et les moyens de la combattre :https://www.senat.fr/notice-rapport/2019/r19-595-1-notice.html . Ses conclusions sont claires : « Des familles ont fait le choix de la scolarisation à domicile sans avoir la moindre velléité d’éloigner leur enfant de la République. À mon sens, il revient plutôt à l’Éducation nationale de veiller à ce que les enfants présentant un risque de radicalisation ne quittent pas l’école. Il ne s’agit pas de supprimer toute liberté de choix aux Familles ».
Balayant d’un revers de main ce rapport de la Haute Chambre, Emmanuel Macron a décidé d’interdire l’instruction en famille. Il n’en a tout simplement pas la compétence.
L’association LED’A , qui en appelle à la sagesse de nos parlementaires, rappelle que les deux Chambres n’ont encore rien décidé en la matière,_le projet de loi doit être présenté en conseil des ministres le 9 décembre_, et assure les familles qui ont fait le choix pédagogique de la LIBERTÉ, qu’elle usera de tout l’arsenal juridique à sa disposition pour que ce droit perdure.
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